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Ce vendredi était bloqué depuis longtemps dans mon agenda. Cette année, la soirée annuelle des anciens de mon école secondaire revêtait une signification particulière pour moi, car je faisais partie des jubilaires qui avaient obtenu leur diplôme 35 ans auparavant. Je me réjouis toujours de retourner dans cette excellente école du quartier de Kiel, à Anvers. Lorsque j’en ai franchi pour la première fois la porte à l’âge de 16 ans, je ne me doutais pas qu’elle laisserait une empreinte aussi forte et indélébile sur ma vie future. En fin de compte, tel devrait être l’objectif de chaque école : donner des ailes aux gens pour le reste de leur vie et leur fournir une feuille de route qui ne doive jamais être mise à jour. 

Dans un monde fou qui change à la vitesse de l’éclair et dans un vacarme permanent, nous sommes habitués à toujours regarder devant nous, à planifier, à élaborer des stratégies et des tactiques. L’homme entretient une relation obsessionnelle avec l’avenir. Nous oublions souvent de regarder en arrière avec gratitude pour les choses et les personnes qui ont fait de nous ce que nous sommes aujourd’hui. Il n’est pas mauvais de jeter de temps en temps un coup d’œil dans le rétroviseur. Et pas seulement par nostalgie. Un homme n’est que la somme de son passé. Et dans ce passé, chaque événement, chaque rencontre a nourri notre développement. Ce n’est pas pour rien que la traditionnelle soirée des anciens élèves du mois de mai rencontre toujours un grand succès. Non seulement parce qu’on espère revoir les anciens élèves devenus célèbres (le prince Laurent, Jan Vertonghen, Luc Wyns, …) mais surtout parce que cette école a encore une âme. Une école où les meilleurs professeurs plaçaient le talent de l’élève au premier plan. Une école où l’on pensait en termes de possibilités et non de limites. Une école qui a réussi à réveiller ma passion pour les langues et m’a fait comprendre que j’adorais jouer et parler devant un public. Plus encore : lorsque mon camarade de classe Steve et moi-même avons eu l’idée d’écrire (et de jouer) notre propre pièce de théâtre, l’école a immédiatement proposé de s’occuper de l’organisation. Au final, nous avons joué devant mille spectateurs. 

C’est chouette d’écouter les histoires fortes d’autres élèves et de comprendre entre les lignes qu’ils sont heureux de l’empreinte que cette époque leur a laissée. Et qu’entre-temps, ils veulent confier leur propre progéniture aux mêmes bons soins. Sur le chemin du retour, j’ai cherché des similitudes avec le monde des affaires. Les entreprises qui ont une âme feraient bien d’organiser une « soirée des anciens ». Le taux de participation ne mentira pas et symbolisera l’âme et le cœur de l’entreprise. Lorsque je lis les sites web et les brochures des entreprises actuelles, elles prétendent toutes avoir cette âme et ces valeurs. Qu’elles fassent donc le test et choisissent un vendredi soir de mars pour le prouver. Sur le chemin du retour, je me suis vu sourire de temps en temps dans le rétroviseur. 

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